Airbnb et impôts : comment déclarer vos revenus de location courte durée en Île-de-France ?

Airbnb et impôts : comment déclarer vos revenus de location courte durée en Île-de-France ?

Pourquoi vos revenus Airbnb doivent être déclarés

Depuis 2019, les plateformes comme Airbnb, Abritel ou Booking transmettent automatiquement vos revenus locatifs à l’administration fiscale française. Autrement dit, l’oubli n’est plus possible.
En Île-de-France, où les contrôles sont renforcés (notamment à Paris, Sceaux, Antony, Villejuif, Vincennes…), la fraude fiscale sur les locations de courte durée peut coûter cher :

  • rappel d’impôts,
  • majorations de 10 à 80 %,
  • voire amendes supplémentaires.

👉 Selon un rapport du Ministère de l’Économie (2023), près de 30 % des propriétaires Airbnb contrôlés à Paris avaient sous-estimé ou omis une partie de leurs revenus.


Dans quelle catégorie fiscale déclarer vos revenus Airbnb ?

Les revenus issus d’Airbnb relèvent du régime des Bénéfices Industriels et Commerciaux (BIC), et non des revenus fonciers classiques. Vous avez deux options principales :

1. Le régime micro-BIC

  • Applicable si vos revenus locatifs sont inférieurs à 77 700 € par an.
  • Vous bénéficiez d’un abattement forfaitaire de 50 % sur vos revenus.
  • Exemple : 20 000 € de loyers Airbnb → vous êtes imposé sur 10 000 €.

💡 Cas particulier : chambres d’hôtes et meublés classés tourisme
L’abattement grimpe à 71 % avec un plafond de 188 700 € → un avantage énorme si vous classez votre logement.


2. Le régime réel simplifié (LMNP au réel)

  • Obligatoire si vos revenus dépassent 77 700 €, mais possible sur option même en dessous.
  • Vous déduisez toutes vos charges réelles : frais de conciergerie, intérêts d’emprunt, travaux, ameublement, assurances, taxe foncière…
  • Vous pouvez aussi pratiquer des amortissements sur le bien et le mobilier.

👉 Résultat : de nombreux propriétaires en Île-de-France parviennent à ramener leur base imposable proche de zéro pendant plusieurs années, tout en encaissant des loyers nets.


Exemple concret en Île-de-France

  • Cas A : Propriétaire à Antony (T2, 22 000 € de revenus Airbnb)
    → Micro-BIC : imposé sur 11 000 € (après abattement).
    → Réel : après déduction (intérêts, ménage, ameublement, charges copropriété = 8 500 €) et amortissements, imposition quasi nulle.
  • Cas B : Propriétaire à Paris 13e (studio, 15 000 € de revenus Airbnb)
    → Micro-BIC : imposé sur 7 500 €.
    → Réel : avec 5 000 € de charges et amortissements, base imposable réduite à 2 000 €.

💡 Dans 80 % des cas en petite couronne, le régime réel est plus avantageux qu’un micro-BIC, surtout si vous avez un crédit immobilier en cours.


Taxe de séjour et fiscalité locale en Île-de-France

En plus de l’impôt sur le revenu, les hôtes doivent collecter la taxe de séjour.
Bonne nouvelle : sur Airbnb, elle est généralement collectée et reversée automatiquement aux communes.

📌 Taux moyen en Île-de-France : 0,80 € à 5 € par nuitée et par voyageur, selon la catégorie du logement.
À Paris, par exemple, un meublé de tourisme non classé est taxé 5 % du prix HT de la nuitée (plafonné à 4,10 €).


Quelles obligations déclaratives en mairie ?

À Paris et dans plusieurs communes du 92 et du 94 (Issy-les-Moulineaux, Vincennes, Sceaux, Villejuif, etc.) :

  • Vous devez obtenir un numéro d’enregistrement auprès de la mairie.
  • La limite de 120 nuitées par an s’applique pour une résidence principale.
  • Pour une résidence secondaire, une autorisation de changement d’usage peut être obligatoire, sous peine d’amendes (jusqu’à 50 000 €).

👉 Exemple : en 2022, la Ville de Paris a infligé 1,5 M€ d’amendes à des propriétaires fraudeurs Airbnb.


Airbnb et impôts : les pièges qui coûtent cher

  1. Oublier de déclarer ses revenus → impossible depuis l’automatisation, mais entraîne majorations.
  2. Sous-estimer les charges → le micro-BIC paraît simple, mais souvent moins rentable que le réel.
  3. Ignorer la CFE (Cotisation Foncière des Entreprises) : due par certains loueurs Airbnb (sauf exonération).
  4. Mauvaise anticipation de la TVA : si vous proposez des services type hôtelier (ménage quotidien, petit-déjeuner), vous pouvez être requalifié.

Comment optimiser légalement vos impôts Airbnb ?

  • Choisir le régime LMNP réel si vous avez charges/crédit → c’est l’arme fiscale numéro 1.
  • Classer le logement en meublé de tourisme pour passer à un abattement de 71 %.
  • Déléguer la gestion à une conciergerie comme Hostlyne → toutes les factures deviennent déductibles et vous gagnez du temps.
  • Anticiper les cotisations sociales : au-delà de 23 000 € de revenus, vous basculez vers le régime social des indépendants.

Conclusion : la clé, c’est l’optimisation intelligente

Airbnb en Île-de-France peut être une formidable source de revenus complémentaires… mais seulement si la fiscalité est maîtrisée.
Chaque choix – micro-BIC ou réel, résidence principale ou secondaire, logement classé ou non – a un impact direct sur votre rentabilité nette.

👉 En résumé :

  • Oui, vos revenus Airbnb sont imposables.
  • Oui, vous pouvez réduire la facture en jouant sur les régimes et abattements.
  • Non, ignorer la fiscalité n’est pas une option : en Île-de-France, les contrôles sont parmi les plus stricts de France.

Chez Hostlyne, nous aidons les propriétaires à maximiser leur rendement tout en respectant chaque règle fiscale. Une gestion professionnelle, c’est non seulement plus de sérénité, mais aussi plus de revenus nets à la fin de l’année.

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